Il fut un temps où les jeunes hommes étaient Dandy, où les crooners étaient les derniers vrais hommes à savoir parler à une femme. Malheureusement, ceux-là furent remplacés par de nouveaux Don Juan plutôt mal élevés et sans aucune répartie. Mayer Hawthorne est l’un des derniers survivants de ces crooners revisitant la soul avec simplicité et perfection. Avec « A Strange Arrangement », l’américain nous fait voyager tout droit aux Etats-Unis des années 60, chaussures vernies aux pieds, clopes aux becs marchant avec classe sur le tapis soyeux de l’Hôtel de Ville. La voix blanche de Mayer se marie parfaitement avec les cuivres et nous offre de simples bijoux comme « Jus’t Aint Gonna Work It Out » retournant les cœurs des jeunes filles, « Make Her Mine » où notre soulman enfile son plus beau costard, joue un petit air de piano sachant que oui, elle sera la sienne, ou encore « Let Me Know » efficace à souhait. Le premier opus de Mayer Hawthorne est tout simplement une réussite totale, une vraie apologie à la soul. J’ai bizarrement envie de crooner à mon tour.
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